TRAIL VAL LISCHANA – VAL D'UINA
30 km, 1800m D+ et 2100 D-
Yo tenait à m'emmener depuis plusieurs années découvrir un de ces coups de cœur Suisse. Nous n'avions pas encore eu l'occasion de le faire, chose faite aujourd'hui !
Nous nous rendons donc en Engadine, à l'extrême Sud-Est de la Suisse, aux confins de l'Autriche et de l'Italie, qui n'est pas sans rappeler nos Alpes du Sud. 
Le temps est magnifique, pas même un nuage d'altitude dans l'après midi pour nuancer le bleu éclatant du ciel. Nous démarrons par une longue montée très raide sur un single de 1600m de D+. Je me prends vite au jeu et trouve mon rythme, nous arrivons au col à 2970 m 1h50 plus tard encore frais pour découvrir un paysage lunaire. Alors que nous venons de grimper raide, s'étend devant nous un magnifique plateau désertique, c'est très surprenant. Nous pouvons observer les massifs de la Bernina, de l'Ortles, de la Silvretta et du Tyrol !
Nous nous empressons de le dévaler en nous émerveillant des lacs de Rims que nous découvrons au détour de chaque vallon. Yo en profite pour faire des plans sur la comète en trouvant son terrain idéal... une belle prairie au milieu des montagnes (mais sans moi, qui montera les packs de lait ?)...
900 m plus bas, nous remontons sur le Passo di Slingia pour rejoindre le refuge Italien Sesvenna très fréquenté à ma grande surprise. Nous arrivons d'un itinéraire tellement sauvage que le contraste est surprenant. Nous en profitons pour faire une petite pause, cela fait 4h que nous courrons... et j'ai faim ! Bon, je l'avoue un peu mal aux jambes aussi et c'est loin d'être fini. 
Yo me tire de mon banc pour repartir, nous revenons sur nos pas puis descendons les gorges du Val d'Uina. C'est magnifique et tous les efforts faits auparavant prennent sens : le sentier est taillé dans la roche sur plus d'un kilomètre ! Je n'ai même pas le vertige, moi la grande peureuse ! J'en oublie mes cuisses douloureuses et je profite du moment présent. La longue descente suivante me ramène durement à la réalité, mes cuisses sont sacrement meurtris. Il faut dire que nous avons accumulé pas mal de dénivelé ces derniers jours et que j'avais déjà des courbatures avant de partir ce matin. Les derniers 500m de dénivelés me semblent interminables et je m'écrase sur un banc à l'arrivée en attendant le bus qui nous ramènera sur Scuol... Un très belle sortie qui m'a permis de confirmer ce que je pensais, il faut que je travaille les descentes... Au réveil, ce matin mes cuisses en sont le principal témoin !